11 mai 1840
Né le 29 octobre 1767, aux Trois-Moutiers, dans la Vienne, Simon Canuel entre à l’âge de 20 ans dans le régiment du Limousin. A la Révolution, il est dans les armées républicaines où sa bravoure et son zèle le font monter en grade. Il se distingue notamment lors de la bataille de Savenay, en décembre 1793, qui marque l’ultime combat contre les armées royalistes lors de la Virée de galerne.
Devenu général, il dirige la pacification dans le Sancerrois puis dans la région de Lyon. Ses succès militaires créant des jalousies, il est toutefois soupçonné de connivence avec l’ennemi et démis de ses fonctions sous le Directoire.
Le retour en grâce sous l’Empire ne dure que peu de temps. Napoléon Ier nomme Canuel chevalier de la Légion d’honneur mais il est rayé des cadres de l’armée impériale peu de temps après.
Sans doute par esprit de vengeance, il adhère au retour des Bourbons après l’abdication de Napoléon. Lors des Cent-Jours, Canuel intègre l’armée royaliste qui s’est reconstituée. On le voit notamment participer à la bataille de Thouars du 20 juin 1815.
A la Restauration, Louis XVIII lui rend son grade de général. Canuel déploie alors un zèle royaliste aussi fort que celui qu’il témoignait autrefois pour la République. « Je me suis mis dans le sang jusqu’à la cheville pour la République, je m’y mettrai jusqu’aux genoux pour le roi ! » se serait-il écrié… Envoyé à Lyon pour contrer une nouvelle insurrection, il dénonce nombre de ses anciens amis qui sont condamnés à mort. Impliqué dans de nombreuses affaires mais craint pour sa cruauté, son tempérament belliqueux et les dossiers dont il dispose, il traverse les années sans être réellement inquiété. Il est même fait baron par Louis XVIII puis grand officier de la Légion d’honneur en 1822.
Toutefois, à la chute de Charles X, lors de la Révolution de 1830, il est radié définitivement de l’armée et se retire dans sa famille, à Loudun, où il s’éteint le 11 mai 1840.
SHAAPT
BP 17
79100 thouars