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30 juin 1857

mort d'Alcide d'Orbigny, inventeur du Toarcien

Il fut l’un des paléontologues les plus réputés de son temps et ses travaux font encore référence aujourd’hui. Inventeur du Toarcien, le naturalise Alcide d’Orbigny s’éteint près de Paris, le 30 juin 1857.

Alcide d’Orbigny est né le 6 septembre 1802, à Couëron, en Loire Atlantique. Son père, médecin de marine, est passionné de sciences de la nature. Correspondant du Muséum d’Histoire naturelle de Paris, il y envoie régulièrement le fruit de ses observations. Dès que ses fils peuvent le suivre, il les emmène dans ses excursions naturalistes dans les marais de Couëron, au bord du lac de Grandlieu ou à Noirmoutier. C’est au cours de ses jeunes années qu’Alcide apprend à observer, collecter, dessiner plantes, animaux, coquillages, fossiles.

En 1821, la famille d’Orbigny s’installe à la Rochelle où le père et ses fils poursuivent leurs observations. Ils s’intéressent particulièrement à de minuscules coquillages, visibles uniquement au microscope : les foraminifères. Le jeune Alcide a trouvé sa voie !

Après des études classiques au lycée de La Rochelle, on le retrouve à Paris où il suit les cours des grands scientifiques de l’époque. En 1824, il fait paraitre un classement des foraminifères recensant plus de 600 espèces. Impressionnés par la qualité de ce travail, Georges Cuvier, directeur du Muséum d’Histoire naturelle et les savants de l’Académie, décident de lui confier une mission d’exploration en « Amérique méridionale ». En tant que voyageur naturaliste, il devra étudier la faune, la flore et la géologie d’Amérique du Sud afin d’en réaliser l’inventaire.

Il embarque à Brest le 31 juillet 1826 pour un long périple de sept années en Amérique du Sud. Il n’a que 24 ans…

Lorsqu’il rentre en France en 1834, il ramène quantité de spécimens qui enrichissent les collections du Muséum. Il se consacre ensuite à la rédaction du récit de son voyage, soit neuf tomes en onze volumes illustrés de nombreuses planches. A travers les paysages traversés et les coutumes des peuples rencontrés, il y relate ses observations de naturaliste, de géographe et d’ethnologue.

En 1840, il entame la rédaction d’un ouvrage titré « Paléontologie française ». Dans cet ouvrage colossal de référence, il présente un découpage des temps géologiques dont neuf sont de nos jours validés par la communauté scientifique internationale.

Ainsi met-il à jour en 1849 le Toarcien, correspondant au dernier étage du Jurassique intérieur. Ces roches sédimentaires de grès et de calcaire furent notamment étudiées par d’Orbigny à la ferme du Rigollier, près de Pompois, à côté de Thouars.

Nommé professeur au Muséum d’Histoire naturelle de Paris où il occupe la chaire de Paléontologie, Il poursuit ses recherches en paléontologie et stratigraphie jusqu’à sa mort en 1857.

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