Société d'Histoire, d'Archéologie et des Arts du Pays Thouarsais

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25 septembre 1950

Raoul Follereau donne une conférence à Thouars

Il y a foule au théâtre municipal de Thouars ce mercredi soir. Depuis plusieurs jours, on annonce la venue du grand homme, celui que l’on surnomme « le vagabond de la charité ».

Depuis la fin de la guerre, Raoul Follereau sillonne le monde pour récolter des fonds dans sa lutte contre la lèpre, fléau qu’il découvrit dans l’entre-deux guerres lors de ses nombreux voyages en Afrique et en Amérique de Sud.

Né en 1903, le jeune Raoul a 14 ans quand son père meurt. Pour faire vivre la famille, il travaille dans une usine d’armement, l’Europe étant à feu et à sang. Il en garde un profond dégoût pour les choses de la guerre. Il poursuit son enseignement avec l’aide d’un prêtre et parvient à obtenir son baccalauréat.

Le conflit mondial terminé, la voilà à la Sorbonne où il développe rapidement des talents lui permettant d’être licencié en philosophie et en droit. S’ouvre alors pour lui une carrière dans le milieu littéraire. Il publie de nombreux ouvrages de poésie, théâtre, essais et romans dans lesquels se retrouvent les thèmes de l’injustice sociale, de la misère, du fanatisme, de l’égoïsme des riches et des puissants.

Membre, notamment, de l’Académie française, on lui doit la création d’une centaine de bibliothèques dans le monde et la création de plusieurs prix dans les collèges à l’étranger récompensant les meilleurs élèves en langue française.

Parmi toutes les actions qu’il entreprit, celle contre la lèpre reste la plus connue, menée aujourd’hui par la fondation qui porte son nom.

Lors de sa venue à Thouars à l’automne 1950, la conférence que donne Raoul Follereau a pour thème, « Bombe atomique ou charité ? ». Nous sommes alors en pleine Guerre froide. Follereau s’insurge contre l’absurdité de l’armement à outrance et du risque d’escalade, lui qui ne cesse de promouvoir le don de soi et la bienveillance à travers sa devise, « la charité sauvera le monde ».

Quelques temps plus tard, il écrira même à Eisenhower et Khrouchtchev : 

« Ce que je vous demande est si peu, presque rien pour vous. Donnez-moi chacun un avion bombardier de vos armées respectives. J'ai appris que chacun de ces engins coûtait environ cinq milliards de francs. Alors j'ai calculé qu'avec le prix de deux de vos avions de mort, on pourrait soigner tous les lépreux du monde ». Il ne recevra jamais de réponse…

 

Développant au cours de sa conférence thouarsaise gratuite son message universel, « Vivre, c'est aider les autres à vivre, être heureux, c'est faire des heureux», Raoul Follereau récolte lors de cette soirée des dons au profit des œuvres du révérend Père Miet, missionnaire en Côte d’Ivoire.

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