05 mai 1821
Même en cherchant bien, nulle trace d’un passage de Napoléon Ier à Thouars. Mais à l’occasion du bicentenaire de sa mort, le 5 mai 1821, à Sainte Hélène, intéressons-nous néanmoins aux traces laissés par l’Empereur sur notre territoire.
Architecturalement, elles sont finalement peu nombreuses. Mais l’épopée napoléonienne est pourtant bien passée par là.
En juin 1805, c’est le général Vaubois qui fait halte à Thouars, avant de rejoindre Poitiers pour prendre son poste de sénateur. Représentant Napoléon, il est accueilli en héros par la population sur la place Bonaparte, nom éphémère de l’actuelle place Lavault. Les autorités font les choses en grand, organisant un banquet plantureux au cours duquel, on trinque à la santé de l’Empereur et de l’Impératrice.
En 1807, à des milliers de kilomètres de sa ville natale, le soldat thouarsais Martineau est tué au siège de Dantzig. L’année suivante, en août 1808, l’Empereur, accompagné de Joséphine et revenant de Bayonne pour rejoindre Paris, s’arrête à Niort où il rencontre le maire de Thouars, Louis Richou. Quelques jours plus tard, il passe la nuit en Anjou, au château de Serrant, propriété de la famille Walsh qui, deux décennies plus tard, s’alliera par mariage aux La Trémoïlle.
A l’automne de cette même année, les troupes napoléoniennes sont mentionnées sur les routes de la région. Joseph Bonaparte, le frère de Napoléon, peine à maintenir son autorité sur le trône d’Espagne où il a été placé quelques mois plus tôt. Les hommes de la Grande Armée traversent la France pour voler à son secours. A Luzay, près de Thouars, le pont de la Roche étant trop étroit pour faire passer l’artillerie, on détruit le parapet pour y accoler un pont en bois.
En mai 1809, le maréchal Masséna remporte la bataille d’Essling. En récompense, l’Empereur lui offre le château de Thouars et érige la ville en principauté d’Essling. En juin 1811, de grandes fêtes sont organisées pour célébrer la naissance de l’Aiglon, le fils de Napoléon.
Enfin, en juin 1815, le général Berton est à Waterloo où il commande une brigade. On le retrouvera à Thouars, sept ans plus tard, à la tête d’une conspiration pour renverser Louis XVIII.
Puis viendra la chute de l’Aigle, jusqu’à sa mort sur un caillou du l’Atlantique. Mais son souvenir restera vivace. Preuve en est qu’en 1872, le tailleur de pierre chargé de restaurer la façade de l’église Saint-Médard s’amuse à représenter le petit Corse devenu empereur sur l’un des chapiteaux de colonnes. Il est reconnaissable à sa mèche caractéristique. Quand la petite et la grande Histoire se rejoignent…
SHAAPT
BP 17
79100 thouars