25 août 1756
C’est au Puy Notre-Dame, entre Thouars et Montreuil-Bellay que Pierre Quétineau voit le jour le 25 août 1756. il entre dans les armées royales en 1772 au régiment de Champagne. Se retirant de l’armée en 1781, il revient dans sa région natale et s’installe fermier à Saint Léger de Montbrun avec son épouse Marie-Anne, née Latreille . S’enthousiasmant pour les idées nouvelles de la Révolution, il intègre en octobre 1791 le bataillon des volontaires des Deux-Sèvres dont il devient capitaine des grenadiers. Son sens du commandement lui permet de rejoindre l’armée du Nord à la demande de Dumouriez, général des armées de la République. Ses états de service le placent ensuite à la tête des troupes en charge de mâter les insurrections dans l’Ouest de la France. Mais la nouvelle armée Catholique et Royale ne se laisse pas démonter. Quétineau est battu par La Rochejaquelein le 13 avril 1793 aux Aubiers. Après Bressuire le 2 mai, les Vendéens prennent d'assaut la ville de Thouars, le dimanche 5 mai 1793. Les combats sont violents et le général Quétineau est contraint de capituler avec ses 3 000 hommes.
Remis en liberté avec ses soldats contre le serment de ne plus combattre les royalistes, il rejoint les troupes républicaines à Saumur où il est accusé de trahison et mis aux arrêts. Lorsque la cité angevine est prise à son tour quelques jours plus tard par l'armée catholique et royale, Quétineau est délivré par les Vendéens qui lui proposent de combattre à leurs côtés. Fidèle à ses idéaux, il refuse. Accusé de trahison, il est jugé par le tribunal révolutionnaire, condamné à mort et guillotiné le 16 mars 1794 à Paris. Quelques semaines plus tard, son épouse, Marie-Anne, est elle aussi guillotinée, accusée de comploter pour le retour de la monarchie, ce qui était sans fondement.
Personnage ambigu et dramatique de la Révolution, Pierre Quétineau fut sans doute au cœur de situations qui le dépassèrent. Au mauvais endroit au mauvais moment, il fut, comme beaucoup d’autres, un coupable tout trouvé pour la jeune république qui cherchait des responsables à ses propres erreurs. La Terreur n’avait pas fini de faire couler le sang.
Aujour'hui encore, à Saint Léger de Montbrun où il vécut, une plaque rappelle le destin tragique de Pierre Quétineau
visuel : ©NR
SHAAPT
BP 17
79100 thouars