Société d'Histoire, d'Archéologie et des Arts du Pays Thouarsais

Après l’effervescence des premiers mois de la Révolution, le pays est divisé. La mort de Louis XVI, le 21 janvier 1793, a ravivé les tensions dans plusieurs régions de France. Dans l’Ouest, notamment en Vendée, les paysans, attachés à la foi et lassés de voir partir les jeunes hommes enrôlés dans l’armée de la République au détriment du travail des champs, rejoignent les nobles locaux qui se sont constitués en Armée Catholique et Royale.

Forte de ses succès militaires, entrainée par Bonchamps, La Rochejaquelein ou encore Lescure, l’armée vendéenne veut rejoindre Saumur pour ensuite se diriger vers Paris. Après avoir pris Bressuire le 2 mai, les vendéens sont devant les murs de Thouars le 5 mai 1793 au matin.

Même s’ils sont mieux armés que leurs ennemis, les 5000 hommes du général républicain Quétineau, retranchés dans la cité des ducs de la Trémoïlle, ne peuvent lutter face aux quelques 20 000 soldats royalistes. Les combats sont violents.

Franchissant les fortifications en plusieurs points, notamment du côté de Vrines mais aussi au pont Neuf, face au château (devenu depuis le pont des Chouans), les vendéens sont finalement victorieux. Deux cents d’entre eux ont trouvé la mort. Quant aux soldats de la République, outre les 3000 prisonniers qui seront libérés quelques heures plus tard, on dénombre plus 600 victimes.

Les Vendéens peuvent poursuivre leur route vers Saumur et rêver quelque temps à Paris et à la libération du jeune Louis XVII. Mais la folle aventure de l’armée catholique et royale deviendra bientôt la Virée de galerne avec l’issue fatale que l’on sait.