Société d'Histoire, d'Archéologie et des Arts du Pays Thouarsais

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01 juillet 1920

L'entrepôt d'aviation est en flammes

 

Il est près de 23h en cette chaude nuit d’été. La ville s’est assoupie. Nous sommes dans le quartier de la Folie, près de la gare.

Depuis la guerre, Thouars est devenu un important nœud ferroviaire utilisé non seulement pour le transport de passagers mais aussi de marchandises, de munitions et d’outillage d’armement.

Effectuant son inspection, le gardien de l’entrepôt d’aviation, M. Roy, découvre avec effroi que des flammes lèchent le hangar n°2 où sont emmagasinés quantités de produits inflammables tels des vernis, carbure, huiles, toiles et autres peintures.

Très vite, l’alerte est donnée et les habitants du secteur évacués. Malgré la rapidité d’action des pompiers, aidés par les soldats du 125ème régiment d’infanterie basé à Thouars, l’incendie se propage à une vitesse folle, embrasant l’ensemble des bâtiments mais aussi une cinquantaine de wagons stationnés de part et d’autre du camp. La presse écrira que les flammes s’élèvaient à plus de 50m de haut et se distinguaient jusqu’à 30kms à la ronde.

A 4h du matin, ce 1er juillet 1920, face à des pompiers et des habitants désemparés, l’entrepôt d’aviation a vécu. Outre les bâtiments, l’incendie a détruit plus de 500 moteurs d’avion, des milliers de mètres de toile, plusieurs groupes électrogènes, des dynamos, des chronomètres, des hélices… tout ce qui était utilisé pour la construction des avions de l’époque.

Construit en 1916 par le ministère de la guerre, comme des dizaines d’autres sites en France, le camp comprenait huit baraquements de 150m de long et 17m de large reliés par des voies ferrées, sur une superficie de 30.000 mètres carrés pour stocker armes et fournitures. Dans les deux dernières années de la guerre, ces hangars furent dévolus aux troupes américaines avant leur départ pour le camp de Gièvres en Loir & Cher.

A la fin du conflit, ces hangars désaffectés étaient repris par le ministère de la guerre pour y entreposer le matériel propre à l’aviation militaire, alors en plein essor.

Le dépôt de Thouars devint alors une annexe de la réserve aéronautique de l’entrepôt général de Nanterre.

Le lendemain de l’incendie, officiellement d’origine accidentelle, le général Bullot, commandant la 17ème division d’infanterie arrive à Thouars où il ne peut que constater les dégâts avoisinant les 700 millions de francs de l’époque (environ 850 millions d’euros)

 

Visuel : l’entrepôt d’aviation de Thouars devait ressembler à celui de Carneau en Gironde

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