Société d'Histoire, d'Archéologie et des Arts du Pays Thouarsais

Jean-Bretagne Charles Godefroy naît à Paris en février 1737 dans l’une des familles les plus importantes de la noblesse française, les La Trémoïlle. Très présents à la cour, ses parents, Charles Armand René de La Trémoïlle et Marie Hortense de la Tour d’Auvergne, se partagent entre Versailles et leur hôtel particulier parisien. Comme tout jeune noble de son âge, l’adolescence de Jean-Bretagne se déroule entre le maniement des armes et l’apprentissage des lettres et des sciences. Par l’alliance des familles de la noblesse, on le marie à l’âge de 14 ans à Marie-Geneviève de Durfort de Lorges. Elle meurt neuf ans plus tard sans avoir été mère.

De son côté, Jean-Bretagne a intégré les armées royales. Il se montre valeureux sur les champs de bataille notamment lors de la Guerre de Sept ans opposant la France et son alliée l’Autriche à la Grande-Bretagne et à la Prusse. Grièvement blessé, il est nommé colonel et maréchal de camp des armées du Roi.

Proche de Louis XVI, le duc de la Trémoïlle fait pourtant partie de la première vague d’émigration dès le commencement de la Révolution en 1789.

Avec sa seconde épouse, Marie-Maximilienne de Salm-Kirbourg, ils s’établissent en Savoie, alors hors des frontières françaises où la duchesse s’éteint en 1790.

Affecté par la chute de la monarchie et malade pendant plusieurs mois, le duc de la Trémoïlle meurt le 19 mai 1792 à Chambéry.

Parmi les quatre enfants qu’ils eurent ensemble, Antoine-Philippe de La Trémoïlle s’illustra dans l’Armée catholique et royale contre les troupes républicaines et fut guillotiné à Laval en 1794.

Visuel : le duc et la duchesse de la Trémoïlle et leurs quatre enfants ©coll. Privée