13 février 1738
Jour de gloire pour le duc de Thouars ! Le 13 février 1738, Charles Armand de la Trémoïlle intègre l’Académie française, succédant au maréchal d’Estrées, mort trois mois plus tôt.
Né en janvier 1708, le jeune homme est affilié par sa mère à Madame de La Fayette, l’auteur de « Zaïde » et « La princesse de Clèves »
A la mort de son père, Charles Armand devient pair de France, duc de la Trémoïlle, prince de Tarente, comte de Laval et de Montfort. Premier gentilhomme de la Chambre du Roi il est fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le 14 mai 1726. Colonel du régiment de Champagne, il se distingue à la bataille de Guastalla, en Italie, en 1734, avant de devenir gouverneur et lieutenant-général de l’Ile-de-France.
Mais si l’Académie française honore Charles Armand de La Trémoïlle, c’est qu’il taquine la muse… On lui doit effectivement quelques ouvrages et recueils de poésie. De plus, parmi ses fonctions, le duc de la Trémoïlle est surintendant des spectacles royaux et directeur de deux troupes de comédiens. Proche des arts, c’est à ce titre qu’il entre à l’Académie française, le 13 février 1738, à l’âge de 30 ans au fauteuil n°9. Quelques jours plus tard, le 6 mars, a lieu la cérémonie de réception de Charles Armand de la Trémoïlle au cours de laquelle il prononce ces quelques mots : « J’ose espérer me montrer digne de vous. Heureux si profitant des sujets d’admiration que vous m’offrirez chaque jour, je puis parvenir à exprimer dignement les sentiments dont mon cœur est pénétré ».
Accueilli par le marquis Saint Aulaire, celui-ci fait allusion à leur différence d’âge puisque lui-même a 95 ans. Se réjouissant de l’arrivée du jeune duc sous la coupole, il ne peut se douter qu’il lui survivra puisque Charles Armand mourra trois ans plus tard de la petite vérole.
Visuel : Collège Mazarin, aujourd’hui Palais de l’Institut de France et siège de l’Académie française. Lithographie du XVIIIème siècle
SHAAPT
BP 17
79100 thouars