André Marty est un nom important de l’histoire du communisme français.
Né en 1886 d’un père aux idées libertaires, André Marty fait son apprentissage dans la chaudronnerie. En 1908, il entre dans la Marine nationale. On le retrouve sur plusieurs bâtiments en Chine, au Maroc, en Indochine et dans les Balkans. Promu officier mécanicien pendant la Première Guerre mondiale, il est affecté sur le torpilleur d’escadre Protêt. Après l’Armistice de 1918, ce navire est envoyé à Odessa par le gouvernement français pour combattre la Révolution russe. En avril 1919, Marty mène une mutinerie visant à soutenir l’Armée rouge.
Arrêté par les autorités militaires françaises, il est condamné à vingt ans de travaux forcés. Après les prisons de Nîmes et Nice, il est incarcéré à la Maison de force installée dans le château de Thouars le 2 février 1921 et y reste trois mois. Soutenu par le Parti Communiste français, il devient le symbole des combats menés par ce nouveau groupe politique issu du Congrès de Tours de 1920. Des manifestations réunissant des milliers de personnes sont organisées pour réhabiliter son nom. Gracié en 1923, André Marty mènera dès lors une longue carrière politique nationale au sein du PCF dont il sera toutefois exclu en 1952.
Impliqué dans la lutte antimilitariste et anticolonialiste, on le retrouve aussi en Espagne pendant la guerre civile en 1936 et à Moscou, proche du pouvoir soviétique, pendant la 2ème Guerre mondiale. Personnage complexe pour ses prises de position et ses actions brutales, André Marty divise encore aujourd’hui les historiens. Il meurt le 23 novembre 1956 à Toulouse.