31 janvier 1844
Initié sous le règne de Louis XV, le réseau des routes s’est développé en France au fil du temps, de grandes voies étant tracées entre les villes capitales des provinces pour favoriser le déplacement des voitures hippomobiles et des malles postes.
Selon les directives des ingénieurs, ces routes dites royales restent sans revêtement si le sol est suffisamment dense. En cas contraire, elles sont empierrées. Les ponts et la traversée des villes bénéficient généralement d’un pavement.
D’une largeur de 20 m, balisées tous les 2km par des bornes miliaires en grès, numérotées et ornées de fleur de lys, ces voies participent à l’essor des villes traversées.
En 1824, la route royale Rouen-Bordeaux est officialisée sous le numéro 138. Elle traverse la ville de Thouars. Pour ce faire, il a fallu araser une partie des anciens jardins du château pour créer une nouvelle voie et construire le pont Neuf, le pont des Chouans n’étant plus aux normes. Mais l’actuelle rue du Château ne répond pas, elle non plus, aux injonctions des techniciens de la voirie. Et à cette époque, l’ancienne cité des ducs de la Trémoïlle a peu évolué de son plan médiéval. Des travaux conséquents sont donc nécessaires.
Par ordonnance du 31 janvier 1844, le roi Louis-Philippe autorise le percement d’une voie entre la rue des veuves (actuelle rue Ligonnier) et le carrefour du Sault (actuellement angle de la rue Régnier Desmarais et de la rue La Trémoïlle). L’ordonnance royale, contresignée par le ministre des Travaux publics, Pierre Dumon, précise que l’administration se doit d’acquérir terrains et habitations pour cause d’utilité publique. Le percement de cette voie va modifier considérablement la physionomie de la cité.
Sous le nom de rue de la Trémoïlle, cette artère restera les plus empruntées de la ville jusqu’à la création de la déviation dans les années 1960.
SHAAPT
BP 17
79100 thouars