Société d'Histoire, d'Archéologie et des Arts du Pays Thouarsais

Né le 2 avril 1894 à Longeron, en Maine-et-Loire, Henry Barthélémy s’installe à Thouars avec sa famille en 1935. Après avoir démarré sa carrière à Niort, il est nommé sous-chef de brigade au dépôt des chemins de fer de l’Etat à Thouars.
Engagé dans la vie politique locale, il est élu conseiller municipal de Thouars auprès du maire, Albert Boisseau.
Syndicaliste convaincu, Henry Barthélémy a d’abord été socialiste, puis, après le Congrès de Tours de 1920, il a rejoint les rangs du parti communiste devenant un ardent militant.
En 1941, il est arrêté avec son épouse pour avoir diffusé clandestinement « L’Humanité » dans les rues de la ville de Thouars. Lorsque la police propose de le libérer contre une allégeance au maréchal Pétain, il répond :

« Je suis entré ici la tête haute, j’en sortirai de même »

Interné au camp de Châteaubriant, il est exécuté le 22 octobre 1941, aux côtes de Guy Môquet, dans le groupe des 48 otages fusillés en représailles de l’assassinat de Karl Hotz, lieutenant-colonel allemand en charge de la Loire inférieure.

Guy Môquet était le plus jeune des condamnés quand Henri Barthélémy était le plus âgé. Dans la baraque qu’il occupait au camp de Chateaubriant, il avait gravé sur le bois « Vive le PC qui fera une France libre, forte et heureuse ».