27 mars 1941
C’est dans une famille de cheminots que Jean Richet voit le jour en 1922, à Saumur. C’est ainsi qu’avec ses parents et son frère, il passe sa jeunesse à Thouars, alors nœud ferroviaire important. Sa mère, d’origine alsacienne, conserve précieusement un drapeau tricolore au fond d’une armoire. En âge de travailler, bien qu’ayant une formation de menuisier ébéniste, le jeune Jean Richet entre à l’usine Rusz, installée dans l’orangerie du château de Thouars, qui fabrique des trains d’atterrissage.
Avant la guerre, avec un groupe d’amis, il intègre les Jeunesses Communistes. Lorsque les troupes allemandes d’occupation s’installent dans notre région, à partir de 1940, Jean Richet distribue des tracts anti nazis et participe à la production de pièces défectueuses pour les trains d’atterrissage, créant au sein même de l’usine un groupe de résistants baptisé OS 680. Au printemps 1941, ce groupe se compose de 24 hommes et femmes de l’usine Rusz.
Le 27 mars 1941, en pleine nuit, Jean Richet, âgé alors de 19 ans, parvient à descendre le drapeau nazi qui flotte sur la place Lavault et le remplace par le drapeau français. Malgré leurs recherches pour retrouver l’auteur du méfait, l’enquête menée par les autorités allemandes n’aboutit pas mais entraine un durcissement du couvre-feu. Jean Richet n’est pas inquiété.
Malheureusement, le groupe OS 680 est démantelé à l’été 1942 pour « acte franc-tireur et aide à l’ennemi ». Jean Richet est fusillé le 3 décembre 1942 à Biard, près de Poitiers.
Visuel : ©crrl
SHAAPT
BP 17
79100 thouars